ROSSAS 1967
Date anniversaire, souvenir, quand tu nous tiens...par cette odeur de lavande qui a enivré toute notre jeunesse, l'odeur du foin, et de la terre humide, le "parlé patois" des Rossatiers, les animations sur la place à l'arrivée des marchands ambulants....
Chanteloube, la Bouffi, les Berlis...Tous ces noms qui résonnent dans nos mémoires.
SYNOPSIS:
40 ans, déjà! Des diapos d'époque, propriété de Platon, et remises au goût du jour, je veux dire, numérisées.
L'évolution de ce siècle avance comme un éclair...Nous revoilà, sur la place de Rossas, 40 ans en arrière.
Le serre Chanteloube était coiffé à perte de regard de magnifiques lavandes bien rangées en ligne. Christian, mon frère "baillassait" chaque été, à la Tuillère ou à la Draie, des champs moutonnés de lavande. Les alambics ronflaient à plein poumons, dégageant leur odeur enivrante.
Ma mère y descendait le soir faire cuire des pizzas dans le four encore brûlant d'une épaisse couche de braise.
La saison des foins arrivée, une grande animation envahissait le hameau. La paille sèche était couleur biscotte, la moissoneuse-batteuse faisait ses ballots , tous les "Rossatiers" s'affairaient à faire des meules de partout où il était possible d'en caser, si bien que sur la place, il ne restait plus qu'un passage de la largeur d'une auto. Il y avait Fernand Carles, qui dirigeait avec dextérité ses remorques attelées à ses chevaux Cadet et Bijoux. Il y avait également Titi Roman, Tilou Gondoin, Franck Gondoin, sans oublier Le "Petit homme" Ponçon. Joseph était le berger, le voilà poser avec fierté, accompagné de son inséparable chien. A ce moment là, dans leurs coeurs et dans leurs yeux et tout autour d'eux, n'était que bonté, partage et bonne humeur.C'était l'époque des premiers tracteurs "gris". Tilou, lui, en avait un rouge!
Robert Garagnon s'occupait de ses abeilles, attendant impatiement l'ouverture de la chasse. Platon, lui, s'affairait à reconstruire l'arrière de la maison, aidé par mes soins, j'étais préposé à l'élaboration du mortier et à passer les seaux.
Parfois, nous partions en promenade, le circuit favorit étant Les Casses. L'exploit était, bien sûr, systématiquement mémorisé par une photo. Les souvenirs m'échappent, certains sont flous, mais je n'oublierai jamais les truffes que Mémé gondoin nous faisait cuire dans la soupe des cochons, ainsi que les après-midi à écouter des disques de franck Alamo, Sheila ou Cloclo dans la chambre de Jean-Louis gondoin, avec Cathos et Vivi.
Allez, j'arrêt là,
aidez moi à compléter les oublis et corriger les erreurs.
Michel SARAFIS
michel.sarafis@gmail.comNotre maison, qui appartenait à Aline Aubert.
De gauche à droite: christian, Michel, Véro, jeanne et platon SARAFIS
